Que disent les étiquettes ?

Elles doivent suivre des règles strictes qui ont été fixées par le législateur. Le but est de donner au consommateur une information claire et sans tromperie, dans le respect des règles de la concurrence.

Que disent les étiquettes ?
Les Mentions Obligatoires
  • Aliment complet : suffit à lui seul pour apporter tout le nécessaire à l’animal. Il faut seulement apporter de l’eau de boisson en plus.
  • Aliment complémentaire : il n’apporte qu’une partie des éléments nutritifs, et doit donc être complété avec autre chose. Il n’y en a pratiquement plus sur le marché, exemple d’un ancien produit de ce type : Ali Floc, complément de légumes, qui s’ajoutait à de la viande.
  • Espèce destinataire : chien ou chat, et situation physiologique (croissance, adulte, mature, light…).
  • Mode d’emploi : Tableau de rationnement, plus ou moins détaillé, et conseils de distribution. Plus les informations sont développées et détaillées, plus on peut avoir potentiellement confiance dans la volonté de transparence du fabricant.
  • Composition : matières premières, il s’agit de la nouvelle dénomination légale de l’ancienne «liste des ingrédients»
  • Constituants analytiques : nouvelle dénomination légale de l’ancienne Analyse Moyenne + Additifs et vitamines ajoutés (ne sont mentionnés ici que les vitamines et autres additifs ajoutés au cours de la fabrication, pas ceux inclus originellement dans les matières premières.)
  • Date de durabilité minimale : « A utiliser de préférence avant… » date mentionnée sur le sac, à partir de laquelle certains constituants (vitamines, acides gras poly-insaturés…) peuvent commencer à se dégrader, donc ne devant en principe pas être dépassée. Au-delà de cette date, le produit ne peut plus être vendu.
  • Autres informations : Précision sur les OGM : la loi oblige à mentionner sur l’emballage si le produit a été fabriqué avec des matières premières contenant des OGM et dans ce cas à mentionner leur teneur mesurée dans l’aliment.
    Donc, par défaut, si rien n’est mentionné sur l’emballage, c’est que l’aliment ne contient pas d’OGM.
    Attention : il est cependant interdit par les Autorités de la concurrence de mentionner « Sans OGM » sur ces mêmes emballage (car cela serait alors considéré comme une distorsion de concurrence, c’est-à-dire que le fabricant qui mentionnerait cet élément supplémentaire par rapport au minimum légal obtiendrait alors un avantage concurrentiel - jugé déloyal par la Direction de la Répression des Fraudes - vis-à-vis de ceux ne le mentionnant pas).

A propos de de la composition

Il existe 2 options pour lister les matières premières : la iste exhaustive et par catégories de matières premières.

A propos de de la composition
  • Liste exhaustive (façon détaillée) : Par exemple Riz de brasserie (50 %), protéines déshydratées de canard (37 %), graisses animales, hydrolysat, huile de soja, minéraux, cellulose, huile de poisson, L-lysine, vitamines, taurine, oligo-éléments, L-tryptophane et bêta-carotène. Avec un antioxydant naturel (mélange de tocophérols).
    Comme sur les étiquettes de l’alimentation destinée aux humains, les ingrédients sont cités dans l’ordre décroissant de leur importance (mesurée en poids brut avant cuisson) dans la réalisation de l’aliment.
  • Par catégories de matières premières : Les catégories sont déterminées précisément et de façon limitée : 19 catégories seulement (viandes et sous-produits animaux, poissons et sous-produits de poissons, céréales, légumes, sous-produits végétaux, huiles et graisses…), ce qui veut dire que toute matière première utilisée doit trouver sa place dans l’une de ces catégories pré-définies.

Attention : Lorsque le fabricant opte pour l’une ou l’autre option de déclaration de ses matières premières sur l’emballage, il ne peut en aucun cas mixer les deux.

Le choix peut se faire pour diverses raisons :

  • choix des catégories pour les boîtes par défaut de place sur l’étiquette,
  • parce que « viandes et sous-produits animaux » ne précise pas la nature des protéines utilisées (ce qui ne veut pas dire forcément de mauvaise qualité !)

Lecture critique de la composition des aliments pour chien et chat

TRES IMPORTANT !

Pourquoi les céréales peuvent apparaître en première position dans la liste des ingrédients ?

Dans la viande, ce qui pèse lourd, c’est l’eau… et la farine de viande, c’est de la viande déshydratée réduite en poudre. Le maïs, lui, n’est pas déshydraté, avant son introduction dans la fabrication de l’aliment. Avec son eau, il pèse plus lourd que la farine de viande. Il apparaît ainsi en première position. Si tout était déshydraté, la viande serait en première position.

Que désigne l’appellation « viande » ?

Il s’agit de l’ensemble des muscles striés (sauf le coeur). Il n’y en a pratiquement pas sur le marché, car il faut être absolument certain qu’il n’y a QUE du muscle, c’est-à-dire pas la moindre petite esquille osseuse lors du désossage.

Que désigne l’appellation « Viandes et Sous-produits animaux » ?

Il s’agit de toutes les parties carnées d’animaux terrestres à sang chaud abattus, à l’état frais ou conservées par un traitement approprié. Ainsi, une farine de viande (déshydratation + réduction en poudre) est classée dans cette catégorie.
L’appellation « Viandes et sous-produits animaux » n’est absolument pas synonyme de mauvaise qualité ! Avec une bonne matière première, on obtiendra un bon sous-produit, et avec une mauvaise on obtiendra un mauvais sous-produit !
Le foie, qui appartient à la catégorie des abats, donc pas de la viande, est donc classé dans l’appellation « Viandes et sous-produits animaux », et il est de meilleure qualité nutritionnelle qu’une viande grasse riche en tendons.
Les hydrolysats protéiques, qui ont la meilleure valeur biologique de toutes les protéines, résultent d’un processus industriel, et sont également classés dans la catégorie « Viandes et sous-produits animaux »…

A propos des allégations d’un ingrédient majeur

TRES IMPORTANT !

la réglementation définie les allégations commerciales et publicitaires de la manière suivante :

Un aliment aromatisé : (exemple « au goût de au saumon »...)

Cet aliment contient une quantité inférieure à 4% de l’ingrédient indiqué. Il peut très bien contenir 0% de saumon… Il s’agit alors simplement d’un arôme chimique rappelant le goût du saumon.

Un aliment « au » ou « avec du »

(exemple : « au poulet » ou « avec du boeuf »)
Cet aliment contient entre 4% et moins de 14% de l’ingrédient cité.

Un aliment « riche en... »

(exemple : « riche en saumon »)
Cet aliment contient entre 14% et moins de 26% de l’ingrédient cité.

Un aliment « nom de la marque + nom de l’ingrédiant »

(exemple : « Science Plan Poulet »)
Cet aliment contient entre 26% et moins de 100% de l’ingrédient cité.

Un aliment exemple : « tout boeuf »

A propos des allégations d’un ingrédient majeur

Dans l’exemple ci-contre, l’emballage comporte 4 présentations au goût différent. On remarque que chaque dénomination comporte l’allégation « à l’agneau, au poulet, au veau, au lapin... » soit 4% de l’ingrédient Viandes et sous produits animaux. Il s’agit en fait de la même préparation présentée sous 4 formes.

Les constituants de la formule

Les constituants de la formule

Les Mentions Obligatoires
  • La teneur en Eau si elle est supérieure à 14%
  • La teneur en Proteine brute
  • La teneur en Matières grasses brutes
  • La teneur en Cellulose brute - également désigné sous « Fibres »
  • La teneur en Matières minérales - également désignée sous « Cendres Brutes »
Les Mentions Facultatives
  • Les teneurs en Calcium, Phosphore et Sodium
  • Les teneurs en oligo-éléments
  • Les allégations sans revendication d’effet thérapeutique
  • La valeur énergétique

Comment calculer la Valeur Energétique d’un aliment ?

Cela peut se calculer à partir des constituants de la formule. La formule à appliquer est la suivante :

Les constituants de la formule
Calcul de l’ Energie Métabolique (EM) d’un aliment :
  • EM = 3,5 x ( Proteines + ENA ) + 8,5 x Lipides
  • ENA = 100 - ( Humidité + Proteines + Lipides + Fibres + Minéraux )
Exemple pour la formule de l’aliment A :
  • ENA = 100 - ( Humidité + Proteines + Lipides + Fibres + Minéraux )
  • ENA = 100 - ( 10 + 29 + 8 + 2,4 + 7,5 )
  • ENA = 100 - ( 56 ) = 44
  • EM = 3,5 x ( Proteines + ENA ) + 8,5 x Lipides
  • EM = 3,5 x ( 29 + 44 ) + 8,5 x 8
  • EM = 255 + 65,5
  • EM = 320,5 Kcal .....pour 100 grammes d’aliment
Que disent les étiquettes ?

En résumé : ce qui doit attirer votre attention

Vérifier le taux de cendres

Il donne une indication sur la qualité des matières premières utilisées.
Un bon aliment adulte ou sénior ne devrait pas dépasser 7% de minéraux par rapport à la matière séche. Ceci n’est pas vrai pour un animal en croissance car il a besoin de plus de calcium et de phosphore.

Vérifier la teneur en fibres

Elles sont utiles pour le transit intestinal. Les fibres insolubles luttent contre la constipation. Les fibres solubles permettent le développement des bonnes bactéries et luttent contre la diarrhée.
Les fibres sont un moyen de diminuer la densité énergétique de l’aliment et peuvent participer au controle du poids (aliment light, aliment anti-obésité). Dans l’analyse moyenne des aliments industriels, la teneur en « cellulose brute » doit être indiquée mais elle n’est qu’un reflet imparfait de la teneur en fibre insoluble de l’aliment.

Vérifier le sources animales et végétales des ingrédients

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